Chacun l’a bien compris, la préparation opérationnelle à l’emploi est destinée à permettre à un demandeur d’emploi de trouver un poste dans un secteur. Dans la rédaction actuelle du projet de loi, le dispositif s’applique uniquement à une offre d’emploi nettement identifiée, ce qui suppose une connaissance très fine du territoire par les OPCA, de manière que ces derniers soient informés des besoins ponctuels de chaque entreprise, par exemple de l’existence de trois postes de soudeur dans l’entreprise Gagne, en Haute-Loire, nécessitant de financer une formation.
Pour autant, dans certains métiers, les OPCA ne sont pas capables d’avoir une vision aussi fine du territoire, mais les besoins sont connus. Par exemple, on sait très bien que le Nord-Pas-de-Calais a des besoins dans le secteur des services à la personne. Par conséquent, même si les OPCA ne sont pas en mesure de repérer l’entreprise et la commune concernées, si l’on propose des formations adéquates, on sait que les bénéficiaires trouveront des débouchés professionnels.
Cet amendement introduit donc une souplesse qui va nous permettre de couvrir des secteurs où les OPCA ne possèdent pas un maillage territorial suffisant. C’est indéniablement un « plus » notamment pour tous les métiers des services. Après le débat sur ce point à l’Assemblée nationale, au cours duquel nous avions eu quelques hésitations, nous avons pu affiner la question.
Monsieur Desessard, s’agissant de l’amendement n° 117, je ne reviens pas sur le débat que nous avons eu et je reste défavorable à la disposition proposée. Cependant, je vous le redis, l’un des objectifs explicitement mentionnés est de financer des formations dans le secteur du développement durable par le biais du fonds.