Comme nous l’avons souligné précédemment, il est totalement déplacé de mettre en avant le principe d’équité pour défendre l’architecture de l’article 21.
Il s’agit d’une harmonisation vers le bas qui pénalisera davantage encore les salariés de la fonction publique.
Monsieur le secrétaire d’État, faut-il vous rafraîchir la mémoire ? En 2010, 35 000 postes de fonctionnaires ont été supprimés, un départ de fonctionnaire sur deux n’étant pas remplacé.
La loi de finances pour 2009 prévoyait déjà la suppression de 30 000 emplois, celle de 2008 près de 23 000 emplois et plus de 11 000 emplois en 2007, suppressions auxquelles il faut ajouter le gel des salaires en 2011.
Alors, allez-vous continuer à nous expliquer qu’il n’y aura effectivement aucune baisse du pouvoir d’achat en 2011 ? D’année en année, les partisans de la rigueur multiplient les ponctions, ignorant les besoins et les attentes de la population et sacrifiant la richesse collective que constituent les services publics.
La convergence des taux de cotisation des fonctionnaires et des salariés du secteur privé ne saurait intervenir dans un moment de crise où la relance par le pouvoir d’achat est décisive.
L’État se place lui-même dans l’incapacité d’assumer les responsabilités qui sont les siennes dans des domaines pourtant essentiels pour la vie de chaque citoyen et, plus largement, pour le pays. C’est un véritable démantèlement des services publics et de leurs missions qui est ainsi programmé.
Pour les personnels, c’est une dégradation de leurs conditions de travail, de leurs garanties statutaires et un accroissement de la précarité et du chômage des jeunes.
Nous ne pouvons pas accepter une telle situation !