Vous exigez donc, monsieur Assouline, que l’on accomplisse le devoir de mémoire. Comme je l’ai déjà dit tout à l’heure, toutes les archives concernant cet événement tragique sont désormais accessibles. En effet, des dérogations au délai de communication de cent ans – ou de soixante-quinze ans pour les archives proprement judiciaires – destiné à protéger d’éventuels informateurs sont largement accordées aux chercheurs et aux savants ; ainsi, quatre-vingt-seize l’ont été tout récemment encore pour des travaux portant sur ce sujet.
La recherche historique sur ces événements tragiques a été menée, et elle peut se poursuivre. Tous les éléments sont disponibles pour construire les réponses nécessaires, sans tomber dans le travers – à mon avis tout à fait préjudiciable à la mémoire des victimes et à l’histoire – consistant à se renvoyer des chiffres sur lesquels on ne peut tomber d’accord.
En ce qui concerne l’éventuelle loi mémorielle que vous appelez de vos vœux…