Ma question s'adresse à M. le secrétaire d'État auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement, chargé du logement.
Je voudrais relayer ici l’appel des associations qui, unanimement, d’Emmaüs à la Fondation Abbé Pierre, de Droit au logement à Médecins du monde, d’ATD-Quart Monde au Secours catholique, somment le Président de la République de tenir enfin ses promesses et appellent à une mobilisation générale pour le logement.
La trêve hivernale, mise en place par la gauche, offre une protection minimale pour les personnes locataires d’un logement et n’ayant pas fait l’objet d’une procédure d’expulsion à cette échéance. Il en va tout autrement pour les personnes et les familles, de plus en plus nombreuses, qui se trouvent en situation de grande précarité à l’approche d’un hiver annoncé rigoureux.
En France, de 30 000 à 50 000 ménages, chaque année, sont contraints de quitter leur logement. La population mal logée est évaluée à 3, 6 millions de personnes. Aujourd’hui, plus de 600 000 enfants sont en situation de mal-logement. Des milliers de familles déboursent des sommes extravagantes pour s’entasser dans des logements trop petits, souvent insalubres ou carrément dangereux, avec l’espoir, très hypothétique étant donné la longueur des files d’attente, d’accéder un jour à un logement social.