Madame la sénatrice, les intentions qui sont les miennes dans ce texte ne révèlent aucune logique culpabilisatrice. Bien au contraire, j’ai parfois l’impression d’être victime d’une grande culpabilisation lorsque j’entends que le RSA entretiendrait la précarité, ce qui n’est ni notre but – bien évidemment – ni la réalité de ce texte.
Pour motiver votre demande de renvoi à la commission, vous nous avez reproché d’avoir agi dans la précipitation et de n’avoir pas mené suffisamment d’expérimentations. Il me semble que, au contraire, il arrive rarement qu’un texte à caractère social soit présenté devant le Parlement accompagné d’autant de données accumulées en grandeur réelle, d’autant de moyens mis dans l’évaluation, d’autant d’enquêtes menées et d’autant d’implication des personnes concernées et des différents acteurs. Certes, on peut toujours faire plus, mais il y a un moment où il faut passer à l’acte.