Mes chers collègues, Mayotte deviendra après-demain le cent-unième département de France et le cinquième en outre-mer.
Je tiens à saluer, au nom du Sénat, cet événement institutionnel, qui marque l’aboutissement de l’engagement de nos collègues mahorais Adrien Giraud et Soibahadine Ibrahim Ramadani.
Ce moment historique est le fruit d’une double constance : la constance des Mahoraises et des Mahorais – il ne s’agit pas d’une simple formule ! – dans leur volonté de rester au sein de la République française ; la constance du Parlement, notamment du Sénat, dans le respect de la volonté librement exprimée par la population de cette île de l’océan Indien.
La départementalisation répond à la mise en œuvre des principes d’égalité sociale, de fraternité et de laïcité ; bref, le droit commun de la République, adapté, le cas échéant, aux réalités locales, dans les limites autorisées par l’article 73 de notre Constitution, s’appliquera à Mayotte.
Aujourd’hui, Mayotte est, en quelque sorte, en avance sur le plan institutionnel, puisque le cinquième département d’outre-mer, cent-unième département français, sera doté d’une assemblée unique, à double compétence départementale et régionale.
Désormais, les Mahorais seront pleinement responsables de leur destin, dans le respect du droit commun de la République. Cela suppose que chacun – l’État, bien sûr, mais aussi les élus – exerce ses responsabilités avec détermination.
Après le jeudi 31 mars 2011, le Sénat sera plus que jamais à l’écoute des élus mahorais pour contribuer à la réussite d’un projet d’avenir, dans l’idéal commun de la République.