Monsieur le ministre délégué, vous avez raison, il s'agit d'un amendement d'appel, je le reconnais, mais un amendement d'appel à la raison !
Monsieur le rapporteur général, j'ai le sentiment que c'est bien aujourd'hui qu'il faut débattre de cette question, surtout quand on sait, pour ne citer qu'un exemple, que la part des ressources externes dans le financement du régime spécial de la SNCF atteint 62, 1 %, ce qui est tout de même considérable !
Ne doit-on pas réformer les retraites dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances quand on sait que, pour le seul régime de la SNCF, 2, 785 milliards d'euros sont inscrits dans le budget de l'État pour l'année prochaine ? Ce n'est pas rien !
Si nous n'agissons pas dans le cadre du projet de loi de finances, quand le ferons-nous ? Nous avons déjà raté plusieurs rendez-vous. Chaque année, on nous dit que le moment n'est pas encore arrivé, mais que ce sera pour bientôt !
Comme je le rappelais tout à l'heure, si nous décidions aujourd'hui de mettre fin aux régimes spéciaux, leur extinction prendrait entre soixante ans et quatre-vingts ans. Dans ces conditions, devons-nous vraiment adopter une telle attitude dilatoire, dans l'intérêt même de nos enfants et petits-enfants ? Avons-nous encore le temps d'attendre ? Pour ma part, je ne le crois pas.
Comme je le soulignais, ce serait la première fois que cette question serait mise au vote au Parlement depuis 1945. Il me semble que nous disposons d'une très belle occasion de montrer la voie en matière de régimes spéciaux de retraite, sans porter atteinte aux droits acquis.
Je maintiens donc mon amendement, monsieur le président.