Intervention de François Autain

Réunion du 26 mai 2009 à 21h30
Réforme de l'hôpital — Article 26

Photo de François AutainFrançois Autain :

Je sais bien que les médecins sont un puissant relais d’opinion avec lequel il faut compter : ils peuvent faire gagner des élections, mais aussi en faire perdre… Par conséquent, il ne faut surtout pas les brutaliser !

Vous êtes allée jusqu’à vous en remettre au seul volontariat pour assurer la permanence des soins ! Or, l’évidence s’impose : le volontariat des médecins ne suffit pas. Dès lors, c’est au Gouvernement de faire preuve de volontarisme. Or, dans ce domaine, il ne se passe rien !

On ne peut s’attaquer aux rémunérations sans avoir préalablement réglé le problème de l’organisation. Je veux bien croire que la création des agences régionales de santé va poser le problème en termes différents. Je crains pourtant que les directeurs des ARS n’échouent : pas plus que les préfets avant eux, ils n’obtiendront du Gouvernement qu’il prenne les mesures susceptibles de contraindre la profession médicale à exercer effectivement cette mission de service public. Tant que vous n’aurez pas cette volonté, madame la ministre, vous échouerez !

Et pendant ce temps, les patients seront toujours à la recherche d’un médecin, la nuit ou les jours non ouvrables. Dans ces cas-là, il reste les urgences de l’hôpital pour les accueillir. Mais il ne faudra pas vous plaindre qu’elles soient surchargées ! Et je ne pense malheureusement pas que les dispositions contenues dans ce texte puissent considérablement changer les choses !

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