Ma question s'adresse à Mme le secrétaire d'État, chargée de l'écologie.
Madame le secrétaire d'État, au mois d’octobre, la France a dû importer 458 gigawatts d’électricité auprès de ses voisins européens, situation inédite depuis l’hiver 1982-1983, selon le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, RTE.
La France dispose pourtant du plus grand parc nucléaire au monde après les États-Unis, avec cinquante-huit réacteurs en activité, ce qui la dote, en théorie, de capacités de production qui dépassent les besoins des industries et des ménages français.
De nombreux réacteurs ont dû être mis à l’arrêt après les incidents et les grèves intervenus au printemps dernier chez EDF, qui ont désorganisé le programme de maintenance et de rechargement en uranium des réacteurs. Ainsi, début novembre, près d’un réacteur sur trois ne produisait toujours pas d’électricité.
Par ailleurs, les précipitations peu importantes ont limité la production d’électricité hydraulique.
Ces facteurs expliquent un déficit de production, qui a contraint la France à importer 7, 77 gigawatts le 19 octobre dernier. Le gestionnaire du réseau indique que, dans une situation de froid intense et durable, le niveau d’importation pourrait atteindre 9 gigawatts, soit la capacité maximale d’importation supportable par le réseau électrique français.
Si une telle situation était atteinte, RTE pourrait avoir recours à des moyens exceptionnels, incluant des coupures partielles d’électricité dans certaines régions.
Face à l’inquiétude des Français, madame le secrétaire d'État, pouvez-vous nous donner des informations relatives aux moyens d’éviter, avec l’arrivée du froid, une telle situation de déficit et, par conséquent, de dépendance à l’égard de nos voisins européens ?
On ne peut, d’ailleurs, que se féliciter des propos du nouveau PDG d’EDF