Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, au-delà de nos désaccords, quelles que soient les travées sur lesquelles nous siégeons, nous nous sommes tous réjouis de l’organisation par la France de l’Euro 2016, y voyant un signe positif pour notre pays.
En effet, ce choix de la France mettait fin à une longue série d’échecs : les jeux Olympiques de 2012 seront organisés par Londres, le championnat du monde de basket-ball, qui s’est déroulé en 2010 en Turquie, aura lieu en 2014 en Espagne, le championnat d’Europe de handball sera organisé en 2012 en Serbie, le championnat du monde de handball se déroulera en 2015 au Qatar, le championnat d’Europe de volley-ball s’est tenu en Russie en 2007, le championnat d’Europe de volley-ball aura lieu en Autriche et en République tchèque en 2011.
Reconnaissons-le, pour promouvoir l’Euro 2016, le Président de la République avait fait preuve d’un certain lyrisme, affirmant : « Ce n’est pas un engagement de la Fédération, ce n’est pas un engagement de la Ligue, c’est un engagement de tout un peuple. […]Il n’y a pas la gauche et la droite, il n’y a pas le Sud et le Nord, il n’y a pas l’Est et l’Ouest, il y a tout un pays mobilisé pour avoir cet événement. »
Madame la ministre, après une présentation aussi lyrique et un tel succès, je m’attendais au dépôt d’un texte législatif susceptible de faire face au manque de grands équipements, tous sports confondus, que connaît notre pays et qui l’empêche de déposer sa candidature à l’organisation des grands événements sportifs.
Alors que les handballeurs français ont été quatre fois champions du monde, record inégalé à ce jour, l’état du parc des grandes salles ne permet pas à la France d’accueillir les championnats d’Europe ou du monde.
La Fédération française de basketball, quant à elle, a dû se résoudre à la coorganisation avec l’Allemagne pour obtenir l’Euro 2015.
Tous ces éléments montrent que notre pays est bel et bien confronté à un problème.
Nous reprochons, en réalité, au Gouvernement d’apporter chaque fois une réponse partielle, au coup par coup, en oubliant d’élaborer une grande loi qui permette à notre pays d’accueillir les grands événements.
Selon moi, qui suis maire de Lyon, en agissant ainsi, le Président de la République pensait peut-être au Nord et à l’Est – effectivement, la future loi permettra la réalisation du stade de Lens et celle du stade de Nancy. Toutefois, il n'a pas songé au Sud-Est, à Lyon, et nous sommes aujourd'hui les oubliés de cette discussion !