Intervention de Jean-Claude Gaudin

Réunion du 5 avril 2005 à 9h30
Hommage à jean-paul ii

Photo de Jean-Claude GaudinJean-Claude Gaudin, président :

Monsieur le ministre, mes chers collègues, ainsi que me l'a demandé le président Christian Poncelet, qui participe en ce moment même aux assises des conseils généraux à Nantes, je voudrais, au nom du Sénat, rendre un hommage solennel à la mémoire du pape Jean-Paul II, dont la disparition empreinte de courage et de sérénité a profondément ému le monde entier.

Chacun, croyant ou non croyant, le sait : Karol Wojtyla s'est révélé être le pape de la concorde, de la communion des esprits, du dialogue des religions et de la fraternité universelle entre les hommes.

Tout au long de ses vingt-six années de pontificat, il n'a jamais ménagé ses forces au service de l'humanité, de la paix et de la liberté.

Au cours de ses multiples voyages, il a beaucoup oeuvré pour le rapprochement et la réconciliation entre les peuples, au-delà même des différences de cultures et de religions.

Sa grande autorité morale, sa pensée universelle, son rayonnement, son charisme sans pareil ont rassemblé des milliers de personnes dans le monde entier, tout particulièrement les jeunes, avec lesquels il entretenait un contact si chaleureux.

Partout et toujours, ce pèlerin missionnaire, cet inlassable « évêque du monde », ce pasteur des hommes a délivré un message de confiance et d'espérance oecuménique, exprimant avec conviction sa foi pour défendre la dignité de la personne humaine et la suprématie des valeurs éthiques, par-delà les systèmes et les idéologies.

Au nom du Sénat tout entier, je présente mes condoléances attristées à la communauté catholique de France. Le monde vient de perdre un homme exceptionnel, dont l'influence universellement acceptée aura durablement marqué les esprits et pesé sur l'évolution d'un monde confronté à de profondes mutations. Son message de paix, d'espérance et de fraternité demeurera toujours présent, toujours vivant.

En signe de deuil, comme l'avait fait jadis le président Gaston Monnerville à l'occasion du décès du pape Jean XXIII, je vous propose maintenant de suspendre la séance pendant quelques minutes afin de permettre à tous ceux qui le souhaitent de se recueillir.

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