Monsieur le président, nous avons eu, depuis plusieurs jours, des échanges républicains, cordiaux, empreints de loyauté et de confiance en l’avenir.
Nous avons vécu, ces derniers mois, deux périodes.
La première a été marquée par la réforme des institutions, dont le Sénat a longuement débattu. Nous avons entendu les engagements et les prises de position, notamment du Président de la République.
La seconde période a été celle du renouvellement du Sénat, qui vous a mené à la présidence. Vous avez exprimé, monsieur le président, votre volonté d’opérer la transparence et de faire en sorte que la démocratie ne soit pas un vain mot dans cette assemblée.
Respecter une opposition, ce n’est pas simplement lui attribuer des faveurs, c’est reconnaître son existence et admettre qu’elle dispose de droits.
J’en viens à la question que je souhaitais poser, à savoir celle des présidences de commissions au sein de notre assemblée.
À plusieurs reprises, le Président de la République s’est engagé à ce qu’une présidence de commission permanente soit assurée par l’opposition – il avait notamment pensé à la commission des finances. Vous-même, monsieur le président, dans une déclaration en date, me semble-t-il, du mois de septembre, avez affirmé que vous n’étiez pas fermé à cette idée.
Aussi, je fais appel à la majorité sénatoriale. Celle-ci a demain un rendez-vous avec la démocratie, elle ne doit pas le manquer. Notre assemblée compte aujourd'hui six commissions permanentes et elle en comptera peut-être de nouvelles à l’avenir. Il y a également d’autres organismes pour lesquels des présidences devront être assurées. Je m’adresse ici à tous ceux qui veulent que le Sénat change.
Monsieur le président, vous pouvez compter sur le groupe socialiste chaque fois que vous souhaiterez aller vers plus de clarté, plus de transparence, de modernité et de démocratie. Nous comptons sur vous pour que ce langage soit partagé et pour que, demain, les mots soient traduits en actes.