Intervention de Jean-Pierre Bel

Réunion du 21 juin 2009 à 10h30
Modification du règlement du congrès — Explications de vote

Photo de Jean-Pierre BelJean-Pierre Bel :

Monsieur le président, monsieur le président du Sénat, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, je me demande, au moment de prendre la parole, ce que peuvent penser les Français de nos débats, ce que sont leurs attentes et leur angoisse. Je m’interroge sur « l’essentiel », comme disait Jean-François Copé.

La réalité, la préoccupation de ceux que nous croisons tous les jours dans nos régions, nos départements, nos villes, nos territoires, elle n’est pas, je crois, dans les débats d’initiés. C’est un chômage qui augmente à un rythme jamais observé, ce sont des destructions d’emplois considérables – 200 000 au premier trimestre –, c’est un pouvoir d’achat en déclin, ce sont même, phénomène nouveau, des entreprises qui baissent les salaires, c’est une dette qui concourt à l’explosion des déficits publics.

La réalité que vivent les Français, c’est celle d’un pays caractérisé par le recul de la présence de l’État, par la disparition progressive des services publics dans les territoires ruraux et les quartiers urbains en difficulté.

Au regard d’une telle situation, nos compatriotes attendaient un plan de relance de grande envergure, comportant des annonces sociales de nature à encourager le soutien à la consommation en même temps que les besoins en investissement. Ils attendaient des perspectives sérieuses et crédibles prenant en compte les nécessaires régulations sociales et environnementales, en utilisant comme levier et comme potentialités l’appui inestimable des collectivités territoriales et locales.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous sommes bien loin du compte car, en fait de relance, il s’agit plus d’un catalogue d’actions en cours, dans une version pâle et timorée.

Quant à vos projets en matière territoriale, ils créent de l’insécurité là où l’on attendait un encouragement clair et un partenariat exemplaire avec celles qui concourent aujourd’hui à plus de 80 % à l’investissement public, c’est-à-dire les collectivités territoriales.

J’en viens à l’objet de la discussion de ce matin et du vote qui va suivre.

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