C'est la raison pour laquelle j'ai demandé qu'une concertation soit organisée. De nombreux accords ont été signés par le biais de conventions, soit par entreprise, soit par branche, en particulier dans l'industrie du cinéma et de la presse, où la spécificité du travail de nuit a été reconnue par des avancées salariales et des repos compensateurs.
On va encore me rétorquer que ce n'est pas le moment d'adopter une telle mesure. Mais ce n'est jamais le moment ! Cela fait deux ans que l'on m'objecte cet argument.
La qualification de travail de nuit pénalise la fameuse spécificité culturelle française. Or on ne défend pas celle-ci avec des déclarations verbales, mais par des actes. Je propose donc au Sénat d'agir. J'espère pouvoir compter sur la compréhension de la commission des affaires sociales, que j'ai saisie de cette délicate question.
J'espère également que le Gouvernement ne me demandera pas de retirer mon amendement, sinon je ne comprendrais pas sa ligne de conduite. Des avancées décisives sont en effet nécessaires.
Je suis parlementaire depuis 1988. Les rapports que j'ai vu passer se comptent par centaines sans avoir pratiquement d'autre utilité que d'encombrer les bibliothèques.
Nous ne demandons pas un nouveau rapport. Nous voulons une décision ! Mes chers collègues, je souhaite que le Sénat, dans sa sagesse proverbiale, adhère à mes arguments.