Avant de répondre à M. Gélard, je veux dire à M. Revet que je partage totalement son diagnostic et ses inquiétudes justifiées sur le problème du foncier.
J'ai d'ailleurs déclaré très peu de temps après mon entrée au Gouvernement que je n'étais pas inquiet sur les moyens financiers qui, comme vous le voyez, sont au rendez-vous, mais que j'éprouvais des inquiétudes sur la question du foncier.
Pour autant - vous l'avez vous-même signalé, monsieur Revet -, il y a des terrains en France. Le record historique des autorisations de mise en chantier a ainsi été battu au cours des douze derniers mois : 440 000 demandes de permis de construire. Mais les terrains ne sont pas au bon prix. On construit certes beaucoup de logements neufs, mais ces derniers ne répondent pas aux besoins de la population, en particulier à ceux des catégories les plus modestes.
Nous devons donc faire un effort significatif sur le plan du foncier.
Cet article 45 vise à la création d'établissements publics fonciers afin de nous permettre de disposer d'une vision à moyen terme de la question. Comme premier vice-président de la communauté urbaine de Lille, j'ai mis en place, de manière consensuelle, une politique foncière, qui, je le constate, produit des résultats six ans, voire sept ans, après sa mise en chantier. Les dispositions prévues à l'article 45 nous permettront donc d'avoir une vision à moyen terme ; mais il nous faut des outils de court terme.