Ces moyens n'ont en rien amélioré les performances d'ensemble puisqu'elles diminuent !
Enfin, nous ne pouvons pas ne pas tenir compte, dans notre réflexion, de la situation financière de notre pays. En effet, madame David, le fait d'accumuler, comme nous le faisons, les déficits, est également un crime contre les générations futures, aussi grave que celui qui consisterait à réduire la qualité de notre enseignement.
Il nous faut donc augmenter la qualité de notre enseignement. Puisque les autres pays européens y parviennent avec des moyens financiers un peu moins importants, nous devons être capables de faire de même. Mais nous devons dans le même temps réduire notre déficit, au lieu de nous faire plaisir en tirant des traites sur l'avenir, ce qui aura des conséquences dramatiques pour les générations futures.
Nous avons choisi de faire coïncider notre politique en matière d'effectifs enseignants avec la démographie, en maintenant les taux d'encadrement que nous connaissons aujourd'hui. Cela nous a donc conduits à réduire les effectifs dans certains domaines, car des baisses démographiques très importantes sont encore à venir, et à les augmenter dans d'autres.
Vous avez cité, madame David, l'exemple de l'enseignement primaire en indiquant, reprenant une formule syndicale, que les créations de postes y seraient très insuffisantes par rapport à la réalité des effectifs d'élèves. C'est oublier que, depuis plusieurs années, ces effectifs n'ont jamais atteint les niveaux prévus dans les lois de finances.
Je prendrai deux exemples.
A la rentrée de 2003, nous attendions, dans l'enseignement primaire, 34 000 élèves et nous avions calculé les effectifs d'enseignants sur cette base : 10 000 élèves seulement ont été accueillis.
A la rentrée de 2004, nous attendions 53 000 élèves, toujours dans le primaire : ils ont été seulement 27 000.
Si l'on considère un passé plus lointain, on constate que l'enseignement primaire a perdu 200 000 élèves entre 1996 et 2002.
Dans ces conditions, les objectifs de 1 000 postes que nous proposons permettent, je vous le rappelle et je m'y engage, de maintenir les taux d'encadrement au niveau d'aujourd'hui.