Intervention de René-Pierre Signé

Réunion du 7 décembre 2004 à 21h30
Loi de finances pour 2005 — I. - enseignement scolaire

Photo de René-Pierre SignéRené-Pierre Signé :

Je remercie M. le ministre de sa réponse, mais je voudrais insister sur le fait qu'il existe tant d'inégalités dans notre société, qui sont parfois liées aux inégalités territoriales.

En effet, les zones rurales ne peuvent pas offrir aux jeunes les mêmes ressources que les zones urbaines, et l'on ne peut sous-traiter des pans entiers de la formation culturelle et intellectuelle. Il vaudrait donc mieux refaire de l'éducation nationale une source de propositions et d'expérimentations permettant de dépasser un horizon qui n'autorise guère d'espoirs de réussite.

L'égalité des chances est le fil conducteur de la réflexion, mais sa réalisation doit faire l'objet d'une priorité budgétaire accordée par la nation. En effet, tout part d'elle : le progrès scientifique et technique, le développement économique, l'emploi, la citoyenneté, la sécurité. L'éducation est un droit et ne doit pas être soumise à la loi du marché.

Dans cette perspective, monsieur le ministre, ne serait-il pas envisageable d'instituer un grand service public couvrant notamment les garderies, le suivi médical et psychologique, la lutte contre la pauvreté infantile, l'acquisition de la maîtrise de la langue et des savoirs fondamentaux, les actions pédagogiques nouvelles et toutes les activités qui contribuent au développement de la personnalité de l'enfant mais que les collectivités territoriales rurales ne peuvent offrir ?

Peut-être cela apparaîtra-t-il dans la future loi d'orientation, mais je pense que l'éducation nationale doit, en tout état de cause, englober cette éducation périscolaire et élargir ses périmètres de responsabilité et de financement, plutôt que de prévoir le transfert aux collectivités territoriales de compétences que celles-ci ne pourraient assumer.

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