En ce qui concerne l'implication de la communauté éducative, nous proposerons, dans le projet de loi d'orientation, de la renforcer, au travers notamment de la préparation du projet d'établissement, mais aussi de son suivi et de son évaluation.
Par ailleurs, il est indispensable que l'école soit plus ouverte, par des partenariats tant avec le monde économique qu'avec les collectivités territoriales. Quant à la participation des parents, j'y attache une très grande importance. Les parents continueront de contribuer à l'élaboration des projets d'établissement, mais je proposerai qu'ils soient mieux associés à l'orientation de leurs enfants et plus impliqués dans la mise en oeuvre des contrats individuels de réussite éducative prévus dans la future loi.
Le contrat, qui débouchera sur la mise en place de dispositifs de soutien, devra faire l'objet d'un accord entre l'établissement, les parents et l'enfant. En effet, je pense qu'il est nécessaire que chacun s'engage et, en particulier, que les parents participent, qu'ils accompagnent l'effort que l'école entreprendra pour permettre à chacun des élèves d'acquérir les savoirs fondamentaux.
Votre deuxième question, monsieur Carle, portait d'une manière large sur l'orientation et sur l'éducation au choix, la préparation de l'orientation. Je m'en suis expliqué à plusieurs reprises au cours de cette soirée : pour que l'orientation ne soit pas vécue comme un échec, comme c'est trop souvent le cas aujourd'hui, il faut renverser la perspective, par la promotion des filières professionnelles et la mise en place d'une orientation positive qui tienne compte des projets personnels, mais aussi des perspectives d'emploi. Il faut, me semble-t-il, insister sur chacun de ces deux aspects.
C'est dans cette perspective que j'ai choisi de proposer la création d'une option de découverte professionnelle de trois heures par semaine en classe de troisième. Les propositions de la commission Thélot tendaient plutôt à instituer un apprentissage des choix, mais permettre aux jeunes de se rendre compte par eux-mêmes de la réalité des métiers, en les accompagnant dans cette démarche, naturellement, et en leur donnant les informations nécessaires, me semble préférable à l'ajout d'une approche théorique de plus.
S'agissant enfin de l'évaluation des comportements des élèves, je pense comme vous, monsieur le sénateur, que l'école a pour mission de faire acquérir, outre des connaissances et des compétences, c'est-à-dire des savoirs, des comportements, tels que le respect du règlement intérieur des établissements et la conscience des valeurs de la République. Ce sera d'ailleurs l'objet du premier article du projet de loi d'orientation que je présenterai bientôt au Parlement.