Il est irresponsable de réclamer systématiquement dans tous les domaines des moyens supplémentaires. Pour certaines matières - la démonstration est faite en Europe -, le nombre d'élèves dans la classe à peu de rapport avec l'efficacité de l'enseignement ; pour d'autres, notamment l'enseignement des langues, comme je l'ai dit tout à l'heure, il est indispensable de prévoir de petits groupes.
On peut d'ailleurs s'interroger, monsieur le sénateur, en vous écoutant, sur les limites de l'exercice. Environ 55 milliards d'euros sont consacrés par l'Etat à l'éducation, soit un peu plus de 20 % de son budget. Quelle est la limite ? Jusqu'où doit-on aller ? Cette proportion a considérablement augmenté depuis quinze ans.
Tout le monde doit avoir à coeur d'améliorer l'efficacité de ce système en cherchant à maintenir une dépense que nous finançons, je vous le rappelle, par des emprunts sur le long terme. En effet, près de 25 % des dépenses de fonctionnement que nous évoquons sont financées par des emprunts que nos enfants devront rembourser demain !