Intervention de Yannick Bodin

Réunion du 7 décembre 2004 à 21h30
Loi de finances pour 2005 — État b

Photo de Yannick BodinYannick Bodin :

... on reste loin du compte, notamment en ce qui concerne les postes d'auxiliaires de vie scolaire et assistant d'éducation : 800 créations prévues en 2005 alors que votre plan prévoyait la création de 6 000 postes. Vous affirmez que 5 200 auraient déjà été recrutés, mais il semble bien que ce chiffre soit largement surévalué.

En commission, monsieur le ministre, vous avez déclaré que vous présentiez un budget de « transition et d'impulsion », pour permettre la mise en oeuvre de la loi d'orientation que vous présenterez dans les mois qui viennent.

Vous affirmez avoir de grandes ambitions avec ce prochain projet de loi. On entend même circuler le coût de sa mise en oeuvre, évalué à 2 milliards d'euros, chiffre que vous avez vous-même évoqué, me semble-t-il. Au vu du budget pour 2005, nous sommes particulièrement inquiets.

Comment croire à des progrès demain, notamment à travers des mesures nouvelles - nous les avons évoquées, vous les avez mentionnées, et nous y reviendrons -, alors que le projet de budget que vous nous présentez ce soir marque un recul évident ? A moins que vous n'ayez décidé de faire triompher l'expression : « reculer aujourd'hui pour mieux sauter demain » !

Les socialistes ont d'autres ambitions pour l'école de la République, monsieur le ministre. C'est la raison pour laquelle ils voteront contre votre projet de budget.

Quant au projet de loi d'orientation, que vous avez largement commenté dès ce soir, nous vous disons : à bientôt, monsieur le ministre. Et puisqu'il semble qu'il faille terminer toute intervention par une citation, je proposerai de méditer cette répartie d'Abraham Lincoln - mes références vous surprendront peut-être ! - qui, lorsqu'on lui fit remarquer : « L'éducation coûte cher », répondit : « Essayez donc l'ignorance ! »

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