Monsieur le sénateur, je m’arrêterai sur la première partie de votre question, qui traite des conclusions du G20. Ce sujet est en effet loin d’être insignifiant.
D’abord, le G20 de Toronto précède celui de Séoul. Le sommet français n’interviendra qu’à l’automne 2011.
Ensuite, le dernier sommet du G20 a permis d’enregistrer quatre avancées significatives sur des points que vous avez d’ailleurs soulignés.
La première de ces avancées figure dans les relevés du communiqué officiel du G20. Pour la première fois est affirmé le principe d’une réflexion relative à la mise en œuvre d’une taxe sur le secteur financier.
Vous le savez, mesdames, messieurs les sénateurs, cette question soulève un débat de part et d’autre de l’Atlantique. Toutefois, si l’on considère les positions anglaises, françaises et allemandes, il est légitime de penser que la réflexion s’engagera sur un chemin conclusif.
La deuxième avancée concerne l’instauration d’une taxe sur les transactions financières. Ce sujet fait également l’objet d’un consensus au sein de la communauté internationale. Il s’agit en effet de trouver des moyens pérennes pour financer les activités protectrices des biens mondiaux, en particulier celles qui sont liées à la protection de la planète et à un meilleur encadrement des évolutions sur le plan de la climatologie.
La troisième avancée a trait à la façon dont la gouvernance économique mondiale sera mise en œuvre. À cet égard, le principe d’une mise en œuvre opérationnelle dans les meilleurs délais a été officiellement acté. Elle devra faire l’objet du consensus le plus large possible.
Quant à la quatrième avancée, qui est l’une des plus spectaculaires, elle n’est pas passée inaperçue. Le principe d’une nouvelle gouvernance du système monétaire international a été retenu de part et d’autre de la planète, qu’il s’agisse de l’Amérique, de l’Asie ou de l’Europe. La mise en œuvre de ce principe particulièrement intéressant nous permettra aussi, sur le plan mondial, de fluidifier et de mieux protéger, d’une part, les logiques d’investissement partagé et, d’autre part, le rééquilibrage de l’activité économique selon les zones de la planète et, à terme, conformément à l’objectif affiché, la création d’emplois.
On ne peut donc pas dire que le dernier G20 n’a servi à rien ! Il a constitué un sommet d’étape utile et précieux, permettant de préparer les prochains rendez-vous de Séoul et de Paris.