Madame Mélot, je vous remercie de cette question qui me permettra de rassurer, si besoin était, sur les objectifs de cette opération.
Comme vous l’avez rappelé, ce recensement s’inscrit dans l’ensemble des études qui sont conduites sur la qualité de l’air, qui est un sujet d’actualité puisque l’on estime que 20 % à 30 % de la population – et 50 % d’ici à 2030 – souffrent d’allergies ou de problèmes respiratoires.
Il s’agit d’une opération de connaissance, de surveillance, qui a déjà été engagée dans certains pays européens, la Norvège en particulier. Nous n’avons pas d’inquiétudes sur l’état sanitaire des enfants de ces écoles.
Nous avons recherché les établissements en utilisant une base de données qui recense les sites industriels sur lesquels des écoles ont été construites. À ce jour, 1 200 établissements ont été identifiés et il y en aura probablement 800 de plus d’ici à la fin de l’année. En tout, 2 000 établissements seront donc concernés sur un total de 200 000.
Les préfets ont préalablement mené des opérations de concertation pour essayer d’apaiser les moindres interrogations. Les diagnostics vont commencer dès cet été et s’étaleront sur trois à cinq ans. Ces délais peuvent paraître relativement longs, mais ils sont habituels dans ce type d’opération. Si cela se révèle nécessaire, des travaux seront engagés et l’État pourra éventuellement y participer. Cela dit, au vu de ce qui s’est passé dans d’autres pays, il est rarissime de devoir engager des travaux.
Il s’agit donc d’opérations très ciblées, qui visent à anticiper les problèmes plutôt qu’à les traiter a posteriori. Ces opérations, vous l’avez rappelé, s’inscrivent dans un ensemble de mesures de prévention adoptées par le Parlement, telles que l’interdiction de l’usage des portables dans les établissements scolaires, sur l’initiative de M. Luc Chatel, l’interdiction du bisphénol A, grâce à Mme Roselyne Bachelot-Narquin, la surveillance de la qualité de l’air dans certaines écoles et crèches, qui sera obligatoire en 2011.