Cher Jean-Pierre Sueur, votre amendement est intéressant, car il se situe au cœur de la question sur la véritable nature des métropoles, mais, puisque nous en sommes au temps de la doctrine, je voudrais simplement rappeler que, à l’occasion de la réflexion menée par le comité Balladur, Pierre Mauroy avait en définitive condamné la formule intégrée des métropoles.
Il avait en effet fait valoir que, dans un ensemble métropolitain de la taille de Lille, qui compte plus d’un million d’habitants, Lille, la commune centrale, qui compte, elle, 100 000 habitants, n’avait certainement pas l’intention de disparaître.
Pierre Mauroy se sentait, en quelque sorte, responsable de l’histoire de cette commune dont le rattachement à la France remonte à Louis XIV et dont l’importance historique, culturelle, économique, sociale, symbolique mérite le respect.
Reconnaissez, monsieur Sueur, que vous êtes, à cet instant, dans un système contradictoire et que votre proposition n’est pas mûre.
Elle ne permet pas en effet de régler la contradiction qui existe entre l’institution d’une autorité métropolitaine élue au suffrage universel et la demande, très forte, des maires des communes, demande que vous avez d’ailleurs soutenue hier en votant un amendement sur la compétence générale, …