Intervention de Jacques Blanc

Réunion du 14 mai 2008 à 16h00
Politique étrangère de la france — Suite d'un débat organisé à l'initiative d'une commission

Photo de Jacques BlancJacques Blanc :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je tiens à mon tour à remercier M. de Rohan d’avoir organisé le présent débat.

Vous me permettrez d’adopter une tonalité quelque peu différente de celle des orateurs qui m’ont précédé.

Mes chers collègues, je suis étonné que l’on n’insiste pas sur les succès obtenus par la France depuis un an, grâce à l’action du Président de la République, du Gouvernement et de vous-même, monsieur le ministre.

Rappelons-nous dans quelle situation nous étions lorsque l’Europe était en panne. C’est grâce à la détermination, au courage et à l’opiniâtreté du Président de la République, qui a su convaincre la présidence portugaise, après avoir persuadé la présidence allemande, qu’a pu être signé le traité de Lisbonne, qui a insufflé de nouvelles chances à l’Europe.

Cet acquis, essentiel, permettra de renforcer la capacité de l’Europe de développer une politique étrangère et une politique de la défense qui est indispensable pour que la France s’affirme dans le monde. C’est un constat que personne, me semble-t-il, ne peut oublier.

Je tiens également, après d’autres intervenants, à évoquer l’idée très forte de l’Euroméditerranée.

J’ai assisté aux discussions de Barcelone. Je présidais alors le comité des régions d’Europe. Il n’est pas question de nier l’ambition de ce processus, de gommer certains résultats, mais force est de constater que nous étions en panne. Nous en sommes sortis grâce à la volonté, à l’affirmation d’un grand projet, d’une grande ambition du Président de la République.

Ce n’est pas parce que chacun est interpellé par les événements du Liban qu’il faut oublier l’importance d’une vraie politique d’union méditerranéenne.

Il a bien sûr fallu s’adapter à la réalité, tenir compte des souhaits des autres parties. Mais nous avons fait bouger les choses et nous avons enclenché un processus, qui, je l’espère, sera irréversible, car il est indispensable pour retrouver un équilibre de paix autour de la mer Méditerranée. C’est un autre constat que personne ne peut non plus oublier.

De même, il paraît difficile d’oublier l’action de la France en Afrique, dans une situation extrêmement difficile. Que l’on pense au Darfour et à la conférence sur le Soudan ou à l’opération EUFOR Tchad-RCA. Ces initiatives montrent la présence de la France en Afrique, sa volonté, sa capacité de promouvoir un certain nombre de démarches.

Sur l’Afghanistan, il ne suffit pas d’évoquer la décision d’envoyer des militaires sur place. Il faut aussi rappeler la démarche que la France initie afin de trouver des solutions à une situation d’une effroyable complexité. Ce n’est tout de même pas la faute de la France, ni celle de M. Sarkozy, si nous ne sommes pas encore sortis de cette affaire !

Nous avons su montrer de la détermination pour participer à la lutte contre le terrorisme et à la recherche d’une réponse politique.

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