Cette fois, la réconciliation a été plus rapide, en particulier autour de l’Union pour la méditerranée.
Vous dites, monsieur le sénateur, que cela avait une autre allure : ça se discute !
Vous avez également souligné, monsieur le président de Rohan, les combats menés pour les droits de l’homme, qu’ils soient localisés, ce qui est important, certes, surtout quand on réussit – je pense à la libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien –, mais aussi quand on ne réussit pas encore – je pense aux otages en Colombie –, ou qu’ils soient à l’échelle de la planète puisque les droits de l’homme ne se défendent pas seulement pour un prisonnier ou une personnalité.
On ne doit pas dénoncer les atteintes aux droits de l’homme uniquement lorsqu’il y a un prisonnier, on doit les dénoncer aussi en général, et nous l’avons fait.
Je pense au dispositif qui a été mis en œuvre pour les populations tchadiennes, pas pour les réfugiés qui viennent du Darfour, mais pour les populations déplacées du Tchad. En mettant en place la plus grande force jamais déployée par l’Europe, c’est aussi les droits de l’homme que nous défendons. Nous cherchons à protéger non pas les droits de M. Déby, mais les droits de l’homme des populations laissées sur le terrain ! Je pourrais citer beaucoup d’autres exemples.
Je pense aussi à l’accueil, qui a maintenant commencé, d’un certain nombre de chrétiens et d’autres réfugiés venus d’Irak. Aucun autre pays ne souhaitait les accueillir aussi largement que la France, sauf la Suède. C’est aussi cela la politique des droits de l’homme !
Je me suis rendu en Irak – mais d’autres que moi auraient pu y aller même si l’Irak n’était pas un pays très fréquenté – et j’ai rencontré ces Chaldéens, passés de 1, 2 million de personnes à 400 000, qui croupissent dans des camps en Jordanie ou ailleurs. C’est pourquoi j’ai pensé, avec l’accord de Brice Hortefeux – nous avons œuvré conjointement –, que des visas particuliers devaient leur être accordés.
Il y a également, vous l’avez souligné, de nouvelles règles à la mondialisation, des propositions pour la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, des propositions pour la paix au Moyen-Orient lorsque – hélas ! ou heureusement, je vous laisse libre de choisir – la présidence américaine sera aux mains d’une nouvelle administration.
Quoi qu’il en soit, ne me dites pas que la France est absente des tentatives de règlement du conflit du Moyen-Orient : elles n’ont jamais été aussi nombreuses, et il n’y a jamais eu autant de confiance, aussi bien de la part des Palestiniens que de la part des Israéliens. Si vous voulez faire la paix, il vaut mieux la faire avec les deux parties !