Cela vaut également dans tous les pays arabes. J’ai passé la journée d’avant-hier avec le président Bouteflika en Algérie : il se noue entre nos deux pays des rapports qui étaient impossibles voilà quelque temps. Certes, c’est une autre génération, dont je ne fais pas partie d’ailleurs : ça a changé, le ton a changé !
Ne croyez pas que nous soyons accusés d’être les suppôts des Américains. C’est entièrement faux ! Nous avons, avec les pays arabes, les pays du Golfe dont vous avez parlé, avec le Qatar, qui dirige l’actuelle mission de la Ligue arabe au Liban, des rapports très fraternels.
Il ne nous est rien reproché, et certainement pas de nous ingérer dans ce qui pourrait être un processus de paix.
Après Annapolis, nous avons mené la Conférence de Paris. Il y avait là une représentation exceptionnelle de l’ensemble des pays intéressés du Moyen-Orient, bien sûr, mais allant aussi du secrétaire général des Nations unies au plus petit pays.
Nous cherchions à réunir 5 milliards de dollars et nous avons obtenu 7, 7 milliards de dollars. Le point le plus important était non pas la contribution financière, mais l’élan politique ainsi exprimé.
La contribution qui m’a le plus ému est celle du Sénégal, pays musulman, un des pays les plus pauvres du monde, qui a donné 200 000 euros pour montrer qu’il y croyait. Il s’agit d’une réussite politique, et non d’une réussite liée à la charité ou à la solidarité ! Chypre, petite île partagée, a versé 2 millions de dollars, soit presque son budget !
Je tenais à vous rappeler ces petites choses, mesdames, messieurs les sénateurs.
Notre présence dans le monde est peut-être discutée par les Français, mais elle n’est pas discutée, je vous l’assure, par le reste de la communauté internationale. Au contraire, elle est même saluée, …