Intervention de Bernard Kouchner

Réunion du 14 mai 2008 à 16h00
Politique étrangère de la france — Suite d'un débat organisé à l'initiative d'une commission

Bernard Kouchner, ministre :

Nous ne pouvons pas sans cesse dénigrer ce que nous faisons, sous prétexte que c’est nous qui le faisons. Nous sommes peut-être capables, de temps en temps, de bien faire les choses.

C’est étrange, je suis d’accord avec vous mais, dès que je le dis, c’est vous qui n’êtes plus d’accord !

Je suis d’accord avec vous sur l’idée qu’il faut se rapprocher, que chaque projet doit être pris en charge par les Afghans, mais ne dites pas que la partie est perdue d’avance, sinon le terrorisme et l’extrémisme religieux auront gagné ! Or, je ne le crois pas. Je pense au contraire que nous pouvons gagner, pas en occidentalisant les Afghans – nous n’allons pas leur exporter notre démocratie, puisqu’ils n’en veulent pas – mais en essayant de leur donner des responsabilités.

Ce que vous avez dit de l’armée afghane n’est pas juste. La police est très corrompue, c’est vrai, et il faut qu’elle change. Mais l’armée, qui compte 75 000 hommes, commence à n’être pas trop mal. Elle prendra le commandement de la région de Kaboul, la région centre, progressivement. Nous verrons bien ce qui en résultera. Cette manière de passer la main va, à mon avis, dans le bons sens.

Monsieur de Montesquiou, il faut en effet mutualiser les moyens des consulats, ceux des consulats européens et de consulats situés dans d’autres continents. Une expérience a été réalisée en Amérique centrale et s’est soldée par un échec : il s’agissait de petits postes qui n’avaient pas grand-chose à mutualiser. Nous devons cependant y être très attentifs car vous avez raison sur le fond : un effort de concentration reste à faire.

Concernant le retard pris dans la transposition des directives européennes, je vous signale que le classement de la France s’est amélioré…

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