En première lecture, nous avions déjà présenté cet amendement de fond, qui tend à créer une redevance sur les pollutions diffuses azotées.
Je souhaite qu'il soit adopté, car cette redevance me paraît indispensable pour assurer la crédibilité de l'action que l'on doit mener dans ce domaine. Or la politique conduite jusqu'ici a été à l'évidence un échec.
Face à l'inquiétude grandissante de la population, il importe de se donner les moyens de protéger les nappes phréatiques.
Dans la région du Cambrésis, par exemple, où la nappe phréatique est dans la craie, la quasi totalité des points de captage ont dû être fermés parce que les taux de nitrate avaient dépassé la barre des 100 milligrammes. Même si la situation paraît s'améliorer légèrement dans l'est du Cambrésis depuis quelques années, il n'en demeure pas moins que des taux de nitrate d'un tel niveau posent un problème.
On constate également une prolifération des algues vertes dans de nombreux étangs. Dans mon canton, la mortalité des poissons a été extrêmement forte certains étés très chauds, parce que l'eau n'était plus oxygénée. Selon les scientifiques, c'est la prolifération des algues vertes liée au ruissellement de l'azote dans l'eau qui entraîne une asphyxie des poissons. Telle est la réalité que l'on observe à travers toute la France.
Des expériences sont menées pour tenter de réoxygéner l'eau. Dans l'étang de ma commune, dans les fossés des remparts de Vauban, des moulins à eau ont été installés pour entretenir un mouvement permanent dans l'eau, mais je ne suis pas très sûr de l'efficacité de cette solution...
Si rien n'est fait, nos cours d'eau vont mourir. Certes, leur magnifique couleur verte permet de réaliser de belles photos. Mais le scientifique, l'utilisateur de ces rivières savent bien que cette couleur verte est la trace d'une pollution et, en définitive, de leur mort.
C'est un vrai problème auquel nous sommes confrontés, et je souhaite que nous le prenions à bras-le-corps.