Cet article est consacré au remplacement des professeurs absents. Là encore, vous donnez une mauvaise réponse à un problème que vous avez vous-même créé.
A de nombreuses reprises au cours de cette année scolaire, les enseignants n'ont pas été remplacés. Cette situation, contraire à la continuité du service public, réduit la qualité d'enseignement que les élèves sont en droit d'attendre, entraîne des difficultés dans la gestion de la sécurité, suscite des tensions avec les élèves les plus difficiles et provoque l'épuisement des enseignants.
Cette dégradation générale, particulièrement dans de nombreux établissements situés en zones d'éducation prioritaires, ou ZEP, est insupportable.
Face aux menaces de rupture de l'équilibre obtenu par les équipes pédagogiques à force de conscience et de détermination, l'Etat a le devoir d'assumer ses responsabilités.
Pourtant, les solutions proposées seront inefficaces.
Le remplacement en interne, pédagogiquement peu souhaitable, est impossible dans la plupart des cas. Chacun sait que les emplois du temps des enseignants et des élèves ne sont que rarement compatibles, et le retour aux deux heures supplémentaires imposables ne changera rien à ce problème.
Après avoir démantelé le système des remplacements, vous vous défaussez sur les établissements sans leur donner les moyens de satisfaire les exigences légitimes des parents. Pis, vous imposez aux personnels une flexibilité plus grande.
Une fois encore, les problèmes pédagogiques et professionnels sont assimilés à des difficultés techniques. Cette vision « managériale » n'est pas nouvelle et de plus en plus répandue dans l'administration de l'éducation nationale.
Telles sont les quelques indications que je souhaitais donner sur cet article 24.