Intervention de Jean-Pierre Sueur

Réunion du 28 mai 2009 à 15h00
Réforme de l'hôpital — Article 15

Photo de Jean-Pierre SueurJean-Pierre Sueur :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, comme mon collègue Bernard Cazeau, je suis frappé par la différence qui existe entre le problème auquel nous sommes confrontés partout et les dispositions proposées dans le texte.

Dans mon département du Loiret, à Châtillon-sur-Loire, à Outarville, à Courtenay ou encore à Châteaurenard, pour prendre des exemples de cantons très concrets, d’ici à dix ans, il risque non pas de ne plus y avoir suffisamment de médecins, mais de ne plus y avoir de médecins du tout !

Vous avez redit que les collectivités locales pouvaient mener une action très bénéfique. Peut-être, mais nous connaissons aussi des déconvenues. Certaines communes ont tout fait pour attirer des médecins aux frais des contribuables : elles ont créé les conditions financières nécessaires et prospecté dans toute l’Europe de l’Est pour les faire venir. Elles ont connu des échecs et ont fait plusieurs tentatives, mais toujours sans succès, puisqu’il n’y a toujours pas de médecins !

Il est évidemment très difficile de trouver une réponse à cette question. On dit qu’il faut respecter le droit de chacune et de chacun à la médecine, le droit à la santé, sans pour autant recourir à la coercition, qui serait mal perçue.

Je souhaiterais, madame la ministre, vous interroger sur une mesure à laquelle, je le sais, vous avez déjà pensé. De nombreux étudiants éprouvent des difficultés financières à faire leurs études de médecine et aimeraient bien être aidés.

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