Il est des textes qui sont fondateurs de la République. Viendrait-il l’idée à quiconque de remettre en cause la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, sous prétexte que la société évolue ? La marque d’une politique, d’un président de la République, passe-t-elle par la remise en cause constante de nos principes fondamentaux ?
Le combat des radicaux pour mettre au cœur de la République française la laïcité, qui est non pas une opinion mais la liberté d’en avoir une, a abouti à la loi du 9 décembre 1905. L’article 1er de la Constitution a consacré ce principe. La République n’est donc concernée ni par les encycliques ni par les fatwas.
Le Premier ministre, lui-même, a déclaré que la laïcité était une « déclinaison du principe même de la liberté ». Il a pourtant ajouté récemment qu’il convenait de réévaluer ce principe et son application pour tenir compte des évolutions de la société française.