... diminuait le nombre de filières de formation professionnelle dans les lycées et supprimait les contrats aidés. Voilà de quoi encourager l’apprentissage !
Les régions se sont fortement engagées en faveur de l’apprentissage. Le montant des crédits qu’elles y consacrent est largement supérieur à celui des contrats d’objectifs et de moyens que vous défendez et qui ne représente que 15 % de la dépense en ce domaine.
L’apprentissage ne se décrète pas. Il dépend des entreprises, des jeunes et des places disponibles dans les CFA.
Or, depuis la mise en place du baccalauréat professionnel en trois ans, les entreprises ne veulent plus prendre d’apprentis, car elles subissent lourdement la conjoncture et n’ont pas de visibilité.
De plus, leur statut n’ayant pas été revalorisé, il arrive souvent que les jeunes apprentis ne soient pas reconnus comme tels.
Enfin, nous sommes parfois dépourvus de moyens pour augmenter le nombre de places dans les CFA.
Madame la ministre, pour que nous soyons en mesure de réussir, vous devez répondre à quatre questions.
En premier lieu, êtes-vous prête à discuter demain avec les régions et les acteurs de la formation professionnelle et de l’emploi d’une nouvelle approche de l’apprentissage qui soit plus intelligible et plus compréhensible ?
En deuxième lieu, êtes-vous prête à discuter des contrats d’objectifs et de moyens avec une approche non pas quantitative, mais qualitative ?
En troisième lieu, êtes-vous prête à prendre en compte et à soutenir toutes les filières, y compris les filières professionnelles des lycées, que les régions ont déjà financées et dans lesquelles vous avez aujourd’hui supprimé des postes ?