Mme Keller vient de montrer que les affirmations du Gouvernement en matière de contrats aidés n’étaient pas justes.
À l’évidence, monsieur le ministre, vous avez supprimé les contrats aidés, puis vous les avez rétablis, mais en moins grand nombre qu’auparavant. Et les chiffres que Mme Keller a donnés valent pour d’autres départements.
Dans ces conditions, notre collègue se voit contrainte – et c’est d’ailleurs le problème de fond qui est posé au travers de son amendement – de pallier ces insuffisances en piochant dans le Fonds national des solidarités actives. À ce propos, monsieur le rapporteur général de la commission des finances, n’utilisez pas le terme de « machin » pour désigner cette structure ! Il est désobligeant pour les gens qui ont la volonté de revenir vers l’emploi et que l’on aide au travers de ce Fonds et du RSA, même si beaucoup d’entre vous, chers collègues de la majorité, n’ont jamais accepté, je le sais bien, ce dispositif.
Je tiens à souligner que le désengagement de l’État, notamment dans le secteur de l’éducation nationale, est patent et crée de nombreux problèmes.
Sur le fond, même si les arguments de M. le ministre sur l’affectation et la préservation de la ressource fiscale sont bons, cet amendement vise le même objectif que le RSA. On sait très bien que ces emplois créés dans l’éducation nationale sont utiles. On le voit au travers des nombreuses demandes qui émanent des municipalités et des écoles.
Toutefois, même si la finalité de cette mesure est bonne, il n’est pas louable de piocher dans le Fonds national des solidarités actives, et cela nous pose problème.
Ce que nous tenons à dire, c’est que le Gouvernement ne fait pas ce qu’il faut en matière de contrats aidés, et surtout dans l’éducation nationale, où il se borne à se désengager ! Quelque 1 500 postes d’enseignants seront encore supprimés à la rentrée de 2011 et des écoles devront être fermées parce qu’il n’y aura pas assez d’instituteurs.
On s’attaque à l’avenir des enfants, qui seront les jeunes actifs de demain. Il faut réduire la dette pour ne pas la laisser aux générations futures, nous dites-vous, monsieur le ministre. Mais vous, vous leur laisserez une éducation nationale en lambeaux !
Pour pallier ce désengagement, Mme Keller a donc été obligée de présenter un tel amendement.