Si nous avons soulevé cette question - et un récent rapport du Conseil supérieur de l'emploi, des revenus et des coûts nous y incite encore davantage -, c'est que nous savons tous que, dans les foyers monoparentaux, la personne qui est seule pour prendre en charge les enfants travaille bien souvent à temps partiel, disposant donc de ressources notoirement insuffisantes, et qu'elle est généralement employée dans des secteurs d'activité où les horaires sont éclatés dans la journée, donc à des moments où les structures de garde collective existantes ne peuvent pas répondre à ses besoins.
Au moment où l'Assemblée nationale examine le projet de loi relatif à la prévention de la délinquance, par lequel on veut notamment inciter les familles à veiller à ce que leurs enfants soient mieux pris en charge, il serait bon de considérer comment ces personnes sont accompagnées dans cette démarche. On constaterait qu'elles n'ont pas les moyens d'y faire face parce qu'elles n'ont pas la possibilité de bénéficier de ce crédit d'impôt pour la garde de leurs enfants en dehors des horaires habituels des services de garde collective quand ils ont entre six et onze ans, âges où une certaine fragilité peut se constater chez certains d'entre eux.
Par cet amendement, nous proposons une mesure de bon sens qui, compte tenu de l'ensemble des analyses qui ont été faites de la situation dans les quartiers en difficulté, aurait tout à fait trouvé sa place dans le projet de loi de finances. Même si elle a un prix, elle peut s'avérer moins coûteuse, en termes sociaux et humains, pour l'avenir. Or je pense que c'est en ces termes que l'on doit considérer le budget.