Je voudrais réagir aux propos que vient de tenir notre collègue Jacques Blanc. Cher collègue, cessez donc de nous prendre pour ce que nous ne sommes pas ! La description que vous faites de ce que nous sommes censés représenter ici me heurte profondément.
J’ai été maire d’une petite commune, Quérigut, chef-lieu d’un canton de l’Ariège qui compte 500 habitants. J’ai ensuite été élu conseiller général de l’Ariège, dans le canton de Lavelanet, qui compte 15 000 habitants.
Ce qui est scandaleux, monsieur Jacques Blanc, ce n’est pas tant cette manière de mégoter sur les pourcentages que l’avenir que vous nous promettez ! Le très éventuel conseiller territorial issu de Quérigut, petit canton situé à plus de 1 000 mètres d’altitude, une enclave de l’Ariège entre les Pyrénées-Orientales et l’Aude, devra, pour aller siéger à Toulouse, passer par Carcassonne, soit à peu près trois heures de route !
Oui, il est scandaleux de faire ainsi disparaître l’élu de proximité qu’était le conseiller général pour anticiper la fusion à venir des départements et de la région, sur laquelle plus personne ne se fait guère d’illusions après les propos qui ont été tenus par les plus hautes autorités de ce pays.
Par votre raisonnement, vous cherchez à nous culpabiliser, à nous stigmatiser en vous faisant les seuls défenseurs de je ne sais quoi, et surtout pas de nos territoires. J’ai vécu personnellement les situations dont vous rendez compte ici et je sais, tout comme vous, de quoi il s’agit !
Demain, avec ce projet de loi, c’en sera fini des territoires, et vous serez les premiers responsables de la situation !
Vous avez mis le feu et vous appelez maintenant les pompiers !