Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, le 29 mai, les Français ont adressé un avertissement fort à la classe politique face à leurs insatisfactions et à leur désenchantement. Les intérêts et l'ambition de la France restent pourtant étroitement liés à l'Europe et nous devons le dire avec force à nos partenaires européens.
L'emprise des extrêmes révèle le rejet réaffirmé de la classe politique et des réponses apportées aux préoccupations des Français.
Nous répétons après chaque consultation que le signal a été compris, mais nos partis politiques - et j'en prends ma part de responsabilité - ne changent rien à leur comportement.
Donnons une fois pour toutes à ceux qui se sentent rejetés des preuves que leurs légitimes attentes sont avant tout nos priorités.
Le populisme, la démagogie, voire la xénophobie, ne peuvent dessiner l'horizon de la France, sous peine d'ancrer notre pays dans un archaïsme destructeur.