Mais il y a plus grave : alors que le droit de vote et d'éligibilité aux élections municipales des ressortissants de l'Union européenne est fondé sur le principe de la réciprocité, vous nous demandez d'appliquer le droit de vote et d'éligibilité sans réciprocité, si bien que nous donnerions le droit de vote à des ressortissants d'un autre Etat qui ne pratiquerait pas la même politique en retour. Et tout cela en faveur de ressortissants étrangers qui n'ont pas l'intention de devenir citoyens français !
Il est vrai que les pays scandinaves, notamment, ont accordé le droit de vote à des ressortissants étrangers. Mais, si l'on veut comparer, il faut tout comparer, et, à cet égard, il y a une différence considérable entre la France et ces pays.
Si, en France, l'intégration par la naturalisation est chose facile, il est beaucoup plus difficile, voire quasi impossible, de devenir citoyen danois, finlandais ou suédois quand on est un ressortissant étranger.
Il ne faut pas oublier non plus que, si nous généralisions ce genre de pratique, nous irions à l'encontre d'un principe républicain qui date des origines mêmes de la République, à savoir le principe d'intégration à la nation française.
A partir du moment où le droit de vote serait accordé aux ressortissants étrangers, quel intérêt auraient-ils à demander la nationalité française et à devenir des citoyens à part entière ?