Intervention de Jean-Pierre Godefroy

Réunion du 5 novembre 2004 à 10h30
Cohésion sociale — Division et articles additionnels avant le chapitre ier du titre ier

Photo de Jean-Pierre GodefroyJean-Pierre Godefroy :

Je n'avais pas cité l'entreprise, mais elle a dû se reconnaître : il s'agit de la société P & O.

Cette société, à la demande de ses actionnaires et pour tenter de dégager des bénéfices supplémentaires, s'est lancée dans une opération de casse des prix du transport transmanche en espérant faire tomber sa concurrente. C'est ce que l'on appelle la pratique du low cost, dont on sait qu'elle peut aboutir au mieux, à tuer la concurrence, au pire, à tuer l'entreprise. Or la décision a été prise contre l'avis des salariés, contre l'avis de tous les responsables, qui l'ont fortement dénoncée en prévoyant qu'elle ne pourrait pas réussir.

L'entreprise s'est donc placée elle-même en difficulté pour tenter de faire des bénéfices et, pour se rétablir, elle a annoncé la cessation du trafic transmanche, soit 750 000 passagers par an pour le port de Cherbourg. En d'autres termes, plus de lignes ! Et que s'est-il passé ? En bourse, l'action a augmenté immédiatement de 3, 70 %, et l'on va distribuer des dividendes à la sortie !

N'est-il pas normal que ces actionnaires soient appelés à réparer les dégâts qu'ils ont causés eux-mêmes ? C'est ce que je pense, et c'est la raison pour laquelle nous devons voter cet amendement.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion