Permettez-moi de penser, en cet instant, aux conséquences de votre projet de loi pour mon département, secoué par des interrogations largement partagées au sujet de l'usine de production de chlore ARKEMA, ex-ATOFINA, et à l'inquiétude qu'il va y susciter. Tout en conservant l'espoir du total maintien de cette unité de production à Château-Arnoux-Saint-Auban, nous sentons bien les menaces qui pèsent sur son avenir et qui concernent 750 emplois directs et 1 200, voire 1 500, emplois indirects.
Samedi prochain, sur l'initiative des organisations syndicales, population et élus de tous bords manifesteront pour exprimer leur détermination. Pour illustrer mon propos, je dirai que l'inquiétude dans mon département est comparable à celle que susciterait, à Toulouse, l'annonce de fortes turbulences dans l'industrie aéronautique. La fermeture de ce site serait, pour nous, une véritable catastrophe !
J'en reviens à l'article 37-1 pour dire que les salariés ne doivent pas être la variable d'ajustement de la gestion des entreprises. Non, vraiment non, nous ne pouvons pas accepter une telle régression du droit du travail. Voilà pourquoi, le groupe socialiste votera pour la suppression de cet article 37-1.