Intervention de Gérard Bailly

Réunion du 3 juin 2008 à 10h00
Questions orales — Statistiques et contrôle des arrêts de travail

Photo de Gérard BaillyGérard Bailly :

Monsieur le secrétaire d’État, lors de la mise en place des 35 heures, il avait été souvent avancé que le nombre d’arrêts de travail prescrits diminuerait de façon importante, puisque le temps supplémentaire de repos devait être profitable à la santé. Or, il semble que tel n’a pas été le cas. Pour cette raison, je souhaiterais connaître les chiffres nationaux des journées non travaillées pour arrêt maladie ou accident, par exemple pour les années 1998 et 2007.

Étant donné le coût important que représentent ces arrêts pour l’économie française et l’urgence qu’il y a à réformer pour sauvegarder notre système de santé, pouvez-vous nous dire si les chiffres de 2007 sont meilleurs que ceux de 2006 ?

Ces interrogations témoignent de mon inquiétude après la lecture des derniers chiffres publiés dans la presse de mon département qui montraient une augmentation substantielle, de plus de 25 % dans le secteur libéral, du nombre des indemnités journalières prescrites en 2007 par rapport à 2006. Pour mon seul département du Jura, cela représente 18 millions d’euros pour les neuf premiers mois de l’année, soit une augmentation de 7, 7 % de la dépense par rapport à l’année précédente. Les pathologies les plus fréquemment observées pour ces arrêts sont celles qui relèvent de la traumatologie et de l’articulaire, les pathologies cardiaques et tumorales et, enfin, les désordres psychologiques ou psychiatriques.

Devant cette situation, j’ai souhaité attirer l’attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative et donc la vôtre, monsieur le secrétaire d’État, puisque vous êtes chargé de répondre à sa place. J’aimerais que vous puissiez faire le point sur les mesures de contrôle des gros prescripteurs d’arrêt de travail et les résultats qui ont été obtenus. Je vous remercie à l’avance des précisions que vous pourrez m’apporter sur cet important sujet.

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