Restons dans l’Est, plus particulièrement en Lorraine et à Lunéville, dont la garnison est régulièrement menacée de fermeture, depuis quelque temps déjà.
Monsieur le secrétaire d'État, je veux attirer votre attention sur les conséquences d’une éventuelle disparition du 53ème régiment de transmissions et de l’état-major de la brigade de transmissions. Vous le savez, Lunéville est une cité de garnison historique, puisque, depuis le rattachement de la Lorraine à la France, des militaires s’y sont toujours trouvés.
Or la perte du 53ème régiment de transmissions et de l’état-major de la brigade de transmissions serait une véritable catastrophe économique. Y travaillent actuellement plus de 900 personnes : 62 officiers, 365 sous-officiers, 401 militaires du rang et 35 civils. En outre, 85 % des militaires et civils se sont établis avec leurs familles à Lunéville et dans ses environs, ce qui représente 2 800 personnes. J’ajoute que 125 familles se sont installées de façon définitive en devenant propriétaires de leur résidence principale. Par ailleurs, 915 enfants sont inscrits dans les différents établissements scolaires de Lunéville. L’état-major de la brigade de transmissions comprend, quant à lui, 80 personnes.
Le départ de ces militaires et de leurs familles signifierait pour la ville de Lunéville, qui compte un peu plus de 20 000 habitants, la perte de plus de 10 % de sa population, puisque ce serait environ 3 000 personnes qui quitteraient le territoire. Bien entendu, cela entraînerait des fermetures d’écoles, de commerces et de services publics, la vente ou la remise en location de centaines de logements. Enfin, de nombreux équipements liés à l’activité de ce régiment seraient laissés à l’abandon, tels que des champs de tir et des bâtiments qui occupent près de 500 hectares et que la ville de Lunéville n’aurait pas les moyens d’entretenir.
Dans le cadre du plan Armée 2000, Lunéville a déjà perdu deux régiments, le 30ème groupe de chasseurs et le 3ème régiment de cuirassiers. Vous étiez maire de Mulhouse à l’époque, monsieur le secrétaire d'État, et vous vous rappelez sans doute que nous étions dans la même situation.