Intervention de Marie-Luce Penchard

Réunion du 28 septembre 2010 à 9h30
Questions orales — Secourisme en france

Marie-Luce Penchard, ministre chargée de l'outre-mer :

Madame la sénatrice, je vous prie de bien vouloir excuser M. Hortefeux, qui ne pouvait malheureusement être présent ce matin.

Vous attirez l’attention de M. le ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales sur le faible développement du secourisme citoyen en France, alors que, chaque année, 50 000 personnes décèdent de mort subite ou d’accident.

Conscient de la nécessité de refonder la notion de protection des populations, le Gouvernement a défini, dans le cadre de la loi du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile, les grandes orientations de l’éducation aux actions de secourisme. L’objectif général que vous avez évoqué, madame la sénatrice, et que le Gouvernement partage pleinement, est donc d’ores et déjà inscrit dans la loi.

Le taux de 27 % de citoyens formés aux premiers secours en 2008 auquel vous faites référence correspond au nombre de secouristes formés par la Croix-Rouge, sur un total de 412 983 certificats de compétences délivrés cette année-là.

Ce taux est en progression d’environ 3 % par an depuis plusieurs années, notamment grâce à l’action conjointe des ministères de l’éducation nationale et de l’intérieur en vue de sensibiliser et de former les jeunes élèves aux gestes élémentaires des premiers secours et à la connaissance du risque.

Un comité de pilotage tripartite réunissant les ministères de l’intérieur, de la santé et de l’éducation nationale, auquel est invité le ministère du développement durable, a été mis en place en 2006 pour mettre en œuvre l’éducation aux risques des élèves. Un document pédagogique a été élaboré à destination de ceux-ci, intitulé « Éduquer à la responsabilité face aux risques ». En outre, un outil pédagogique visant à aider les professeurs a été mis en place à travers la revue « Risques et Savoirs ». Enfin, la direction de la sécurité civile a multiplié les initiatives auprès des acteurs de terrain qui contribuent aux actions de l’éducation nationale.

Par ailleurs, les journées « défense et citoyenneté » intègrent d’ores et déjà cette sensibilisation. Le ministère de l’intérieur a demandé à la direction de la sécurité civile de densifier ce volet, en étroite collaboration avec le ministère de la défense, au travers notamment d’une sensibilisation aux possibilités d’engagement en qualité de sapeur-pompier volontaire.

La mise en œuvre de l’engagement de service civique permettra également d’accroître le nombre de jeunes gens sensibilisés ou formés aux gestes de premier secours.

Enfin, je rappellerai tout l’intérêt que le ministère de l’intérieur porte au mouvement associatif impliqué dans le domaine de la sécurité civile et aux bénévoles membres des associations agréées de sécurité civile. Depuis plusieurs années, la direction de la sécurité civile subventionne à hauteur de 84 000 euros les associations agréées de sécurité civile qui dispensent des formations de secourisme ou dont les équipes de secours doivent être qualifiées en matière de premiers secours.

Ce travail de sensibilisation implique la multiplication d’initiatives et de partenariats avec tous les acteurs publics ou privés de la sécurité civile, dont l’Institut français des formateurs risques majeurs et protection de l’environnement, les sapeurs-pompiers et les associations de sécurité civile.

Madame la sénatrice, les orientations que vous préconisez sont pleinement partagées par le Gouvernement, qui, en 2011, année européenne du volontariat, encouragera l’ensemble des initiatives concrètes, dont celles que vous avez évoquées pour illustrer votre propos.

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