Intervention de Christiane Demontès

Réunion du 14 juin 2011 à 9h30
Questions orales — Actualité et perspectives du service civique

Photo de Christiane DemontèsChristiane Demontès :

Madame la secrétaire d'État, je souhaite à travers vous attirer l’attention du Gouvernement sur l’actualité et les perspectives du service civique.

Cette nouvelle forme d’engagement a été créée par la loi du 10 mars 2010 sur initiative sénatoriale. Elle ouvre aux jeunes de seize à vingt-cinq ans la possibilité d’effectuer une mission de six à douze mois dans un organisme ou une collectivité agréés en échange d’une indemnisation.

Cet engagement peut s’inscrire dans des domaines aussi différents que la solidarité, la santé, la culture et les loisirs, le sport, l’éducation pour tous, l’environnement, la mémoire et la citoyenneté, le développement international, l’action humanitaire ou encore l’intervention d’urgence.

Une récente enquête, qui a valeur de bilan, fait apparaître le degré de satisfaction des jeunes intégrés dans ces dispositifs. Elle met aussi en exergue l’hétérogénéité des niveaux scolaires, allant du brevet d’études professionnelles au master, et des sources de motivation des jeunes.

Cependant, les jeunes comme les structures d’accueil déplorent le manque de moyens alloués. Cet état de fait porte préjudice au dispositif. Ainsi, près de la moitié des jeunes interrogés jugent le nombre d’offres insuffisant et ne postuleront pas tandis que bien d’autres ne recevront pas de réponse positive.

L’objectif initial du Gouvernement était, je le rappelle, de permettre l’accueil de 10 000 jeunes en 2010, puis de 70 000 en 2012 et de 75 000 en 2014.

Dans les faits, la montée en charge est toute différente puisque, cette année, seuls 15 000 postes seront financés. Or, près de 45 000 jeunes ont déposé une demande. Quant aux structures agréées, elles proposent plus de 25 000 missions.

Nous le savons, cette nouvelle forme d’engagement constitue une réponse pertinente pour nombre de jeunes qui cherchent à s’investir pour la collectivité, pour les autres, mais aussi à construire leur orientation, à valoriser leur parcours professionnel, bref, à enrichir leur curriculum vitæ, démarche ô combien nécessaire.

Le service civique est aussi une réponse pour les structures participant de cette dynamique.

Aussi, madame la secrétaire d’État, ma question sera-t-elle simple : participant de l’indispensable renforcement de la mixité et de la cohésion sociale, ce dispositif phare du plan « Agir pour la jeunesse » qu’est le service civique se verra-t-il allouer les moyens financiers nécessaires à sa montée en charge telle qu’elle était initialement prévue par le Gouvernement ?

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