Monsieur le sénateur, je vous prie de bien vouloir excuser Luc Chatel, qui ne peut être présent aujourd’hui pour répondre à votre question relative à la carte scolaire dans votre département et, plus généralement, à l’avenir de l’éducation.
Alors que, comme vous le savez, la France va emprunter cette année 180 milliards d’euros sur les marchés, soit trois fois le budget de l’éducation nationale, le bon sens et la bonne gestion imposent de poursuivre l’œuvre d’assainissement des finances publiques.
Cette politique est néanmoins conduite avec discernement puisque, malgré la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, en 2011, le ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative emploie 35 000 enseignants de plus qu’au début des années quatre-vingt-dix, alors que l’effectif des élèves enregistre une baisse de 540 000. Je le rappelle, l’éducation nationale recrutera cette année 17 000 personnes.
Rejoignant les préconisations du rapport de la Cour des comptes rendu au mois de mai 2010 et intitulé L’éducation nationale face à l’objectif de la réussite de tous les élèves, le ministère de l’éducation nationale a procédé, avec l’ensemble des recteurs d’académie, acteurs de terrain, à un large examen de l’utilisation des moyens d’enseignement mis à la disposition de ces derniers avec un double objectif : améliorer l’efficacité de ces moyens et la qualité de l’enseignement tout en prenant en compte la spécificité de chaque académie.
S’agissant plus particulièrement de la préparation de la rentrée 2011 dans votre académie, les éléments de politique générale qui ont prévalu lors de l’élaboration de la carte scolaire sont les suivants : la préservation de l’éducation prioritaire ; la préservation des zones rurales ; le rééquilibrage entre l’est et l’ouest du département, le taux d’encadrement sur Narbonne étant beaucoup plus faible que sur Carcassonne.
Contrairement à ce que vous affirmez, monsieur le sénateur, les effectifs sont stables dans votre département, voire en légère baisse. Selon les prévisions, 30 337 élèves seront scolarisés à la rentrée 2011, contre 30 355 élèves à la rentrée précédente.
Dans ce contexte, si l’inspection académique de l’Aude prévoit en effet vingt-trois mesures de retrait de poste, elle a également programmé l’ouverture de treize nouveaux postes.
Cette optimisation des moyens ne remettra pas en cause le nombre moyen d’élèves par classe. Se situant actuellement à 23, 65 élèves, cette moyenne devrait atteindre à la prochaine rentrée 23, 83 élèves.