Sur l’amendement n° 202, le Gouvernement partage l’avis de la commission.
Il est vrai que le dispositif du SEJD, qui était séduisant dans sa présentation, n’a pas fonctionné. Bien sûr, nous nous sommes interrogés sur la façon d’en améliorer le fonctionnement, mais il coûte aujourd'hui pratiquement plus cher à administrer qu’il ne coûte en lui-même.
La proposition de le supprimer répond donc à un souhait non pas d’économie, mais de réorganisation des moyens de l’État consacrés à la formation des jeunes.
Je l’ai dit tout à l’heure, le nombre de jeunes concernées par le service militaire adapté, qui s’adresse, lui, aux jeunes sans diplôme et dont l’importance est cruciale, va passer de 3 000 à 6 000, et ce doublement correspond sans doute au plus grand saut dans l’histoire du SMA.
Quant à l’ANT, l’agence nationale pour l’insertion et la promotion des travailleurs d’outre-mer, qui est l’outil partagé entre l’État et les régions pour favoriser la formation professionnelle en mobilité, et qui doit être redynamisée pour développer des programmes spécifiques en dehors des dispositifs nationaux qui s’appliquent outre-mer, elle a des perspectives qui doivent nous amener à être raisonnables.
Pour ce qui est du nombre de contrats signés, cher Jacques Gillot, même si l’on peut ramener les chiffres au mois, quatre jeunes par mois, cela fait un jeune par semaine, et l’on peut espérer mieux !
S’il avait été envisageable de faire mieux avec le même dispositif, nous aurions conservé celui-ci. Aujourd'hui, nous vous proposons de bâtir de nouveaux dispositifs plus efficaces.
De même, pour toutes les raisons brillamment exposées par M. le rapporteur, l’avis est défavorable sur les amendements n° 75, 77 et 76.