Je ne souhaite pas retarder la conclusion de nos débats, mais la modification proposée par notre collègue ne se limite pas à un effet de style.
Premièrement, l’outre-mer est caractérisé par des réalités différentes, notamment géographiques : la Guyane est située sur le continent sud-américain, la Martinique, la Guadeloupe et la Réunion sont des îles.
Deuxièmement, nous avons certes une relation historique, juridique, administrative avec la France, mais nous sommes situés dans des aires géographiques et économiques tout à fait différentes.
Quand nous avons analysé les amendements qui ont été adoptés, nous avons bien vu qu’ils tenaient parfois compte de ces différentiels de développement économique. Ainsi, notre collègue Serge Larcher a pu déplorer que les taux de certaines taxes soient différents entre la Martinique et la Guyane, mais ces écarts se justifient précisément par les réalités différentes que connaissent ces départements.
Leurs voies de développement seront également différentes parce que chacun dispose d’atouts spécifiques : si je prends l’exemple de la Guyane, qui est le territoire que je représente ici, elle doit savoir tirer parti de l’activité aurifère et de la biodiversité ; elle doit également réfléchir à mieux exploiter les retombées économiques de l’activité spatiale, car la Guyane, du fait de cette activité, est une chance pour la France et pour l’Europe.
L’amendement de notre collègue Patient rend bien compte de l’existence de réalités géographiques et géostratégiques différentes : ainsi, le pont que nous allons inaugurer bientôt en Guyane offrira à notre département une ouverture sur le continent sud-américain.