Monsieur le ministre, nous n'avons pas de désaccord sur ce point. Après avoir entendu le président de la commission des finances, je me rends compte que notre amendement, qui était fondé, ne peut pas vraiment trouver de solution.
Il témoigne, s'il en était besoin, de la fragilité qui sera désormais la nôtre dans l'établissement de nos budgets. Je pense singulièrement à la communauté d'agglomération du Haut Val-de-Marne, qui compte plus de 100 000 habitants. Les bases étant très faibles, l'exécutif est tenté d'augmenter la taxe professionnelle. Je sais qu'il y a intérêt à réfléchir à deux fois et, comme l'a dit le président de la commission des finances, à n'augmenter la taxe professionnelle que d'une main tremblante, sauf, finalement, à s'exposer à l'effet boomerang et à devoir reverser une partie de la taxe plafonnée. Autant dire que nous sommes dans une situation délicate !
Monsieur le ministre, je ne veux pas me placer en opposition avec vous sur ce point, parce que, sur le fond, je suis plutôt d'accord. C'est pourquoi j'étais réticent à propos de la réforme. Je n'insisterai pas plus que Michel Charasse et je vais retirer mon amendement.
Sans vouloir être cruel, je veux vous dire mon inquiétude, surtout pour des communes qui se trouvent dans une situation délicate. Je relie d'ailleurs à cela la faiblesse du potentiel fiscal de certaines communes de l'Est parisien, dont nous faisons partie, et qui se trouveraient dans une situation difficile si des entreprises étaient par trop plafonnées.
Je m'en tiens là, et je retire l'amendement pour témoigner de ma confiance envers vous. Il n'en demeure pas moins qu'après ce que vient de dire le président de la commission des finances, je reste très inquiet pour la préparation de nos budgets à venir.