Intervention de Marie-Christine Blandin

Réunion du 6 février 2009 à 10h20
Mise en œuvre du grenelle de l'environnement — Article 45

Photo de Marie-Christine BlandinMarie-Christine Blandin :

Cet amendement est le plus important de la série.

En vue de la construction et de la rénovation de l’expertise, et dans l’espoir de rétablir la nécessaire confiance des citoyens, il y a, d’une part, le principe du lanceur d’alerte protégé, et, d’autre part, la garantie de la qualité de l’expertise.

Cette qualité tient pour partie à l’indépendance des experts.

Si la demande de démontage d’une antenne a donné lieu à une malencontreuse affaire en justice à Lyon, c’est bien parce que celle-ci s’est construite sur un « lit » d’expertises différentes : selon que le juge se réfère à une expertise concluant à l’absence de tout danger ou à une autre concluant au contraire à la présence d’un risque sanitaire, l’antenne est ou n’est pas démontée !

Nous ne pouvons pas continuer ainsi.

La directrice de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement a vu quant à elle remise en cause son expertise sur la téléphonie mobile en raison de la présence de plusieurs représentants des grandes firmes d’opérateurs dans le conseil scientifique.

Mise en cause lors d’une audition publique devant l’office parlementaire, elle a répondu assez vivement qu’il était difficile de définir le degré d’indépendance d’un expert, car un véritable expert aux compétences extrêmement pointues aura souvent acquis celles-ci dans un milieu professionnel ayant des intérêts liés à son sujet d’expertise. Son parcours n’est donc pas indépendant des entreprises concernées.

Elle a ajouté, à titre de boutade, qu’à force de vouloir trop de distance, on finirait par prendre des gynécologues pour expertiser les ordinateurs !

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