Intervention de Pierre Fauchon

Réunion du 18 juin 2008 à 22h00
Modernisation des institutions de la ve république — Articles additionnels après l'article 1er a ou avant l'article 1er ou avant l'article 31 ou après l'article 31 ou avant l'article 32

Photo de Pierre FauchonPierre Fauchon :

Je suis particulièrement intéressé par ce débat, car j’ai été voilà bien longtemps, lorsque M. Chevènement était ministre de l’intérieur, le rapporteur pour le Sénat du texte visant à accorder le droit de vote aux citoyens européens aux élections locales.

Ce texte suscitait bien des réserves à l’époque, il faut le dire. Cela est d’ailleurs normal, toute mutation se heurtant à un certain scepticisme, à des interrogations sur les inconvénients qu’elle peut comporter. Finalement, lors des dernières élections, dans mon département, des ressortissants d’États membres de l’Union européenne ont été élus conseillers municipaux, et je constate que les choses se passent bien.

Ne ressortons pas, dans ce débat, des arguments qui étaient pertinents il y a vingt ou trente ans, parce que le monde change profondément et très rapidement sous nos yeux, caractérisé qu’il est par un mouvement de mondialisation et d’échanges de population. Nous avons d’ailleurs nous-mêmes besoin d’apports de population, et je suis tout à fait partisan de la mise en œuvre de la politique dite d’immigration « choisie » – je préfère pour ma part parler d’immigration « gérée et assumée » –, espérant que la présidence française de l’Union permette de l’instaurer à l’échelon européen. C’est dans cette perspective qu’il faut réfléchir au problème qui nous occupe.

Je n’accepte pas l’argument selon lequel, dès lors que les ressortissants européens peuvent voter, il serait injuste que les étrangers extracommunautaires ne le puissent pas. Cher M. Bret, il y a une énorme différence, …

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