Inversement, l’absence de citoyenneté gêne l’intégration.
Accorder aux étrangers le droit de voter lors des élections locales contribuerait à renforcer la cohésion nationale, permettrait de désamorcer les antagonismes qui, parfois, conduisent à des situations difficiles, à des conflits, notamment dans les quartiers.
J’irai même plus loin : je le pense sincèrement, pour tous les jeunes « issus de l’immigration », qui sont Français, faute d’encouragements, l’intégration, entendue au sens de l’exercice de la citoyenneté et des droits, de la participation aux élections, du sentiment d’appartenance nationale – cultivé y compris en chantant la Marseillaise –, reste en suspens.
Dans les familles, les enfants, dès leur plus jeune âge –alors même que, bien entendu, ils ne s’intéressent pas vraiment à la politique –, entendent leurs parents discuter de la prochaine élection. Le dimanche, ils voient les habitants du quartier partir voter dans les écoles. Cependant, certains d’entre eux, qui sont nés ici et qui pourront voter plus tard, voient leurs parents rester à la maison…